Le Pacte,
c’est quoi ?

LE MONDE ÉVOLUE. L'ÉCOLE AUSSI.

Le Pacte pour un Enseignement d’excellence est un ensemble de réformes qui concerne tous les aspects de l’enseignement : le contenu des programmes, l’organisation des cours, la formation des enseignants, etc., de la maternelle à la fin du secondaire, avec comme objectif principal d’améliorer les résultats de tous les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le système éducatif de la Fédération Wallonie-Bruxelles a d’énormes atouts : accessible à tous, il offre des modèles pédagogiques diversifiés, combinant enseignement ordinaire et spécialisé, des ensei­gnants majoritairement plus jeunes et motivés que dans d’autres pays.

Notre enseignement fait aussi face à d’importants défis : de fortes différences de résultats entre écoles et entre élèves ; un taux de redoublement bien trop important ; des inégalités scolaires trop souvent liées à des inégalités sociales ; des directeurs d’école qui n’ont pas toujours l’occasion de jouer leur rôle fonda­mental d’animateur d’équipe, en raison notamment d’une surcharge administrative ; trop peu de formation et trop peu de collaboration entre enseignants.

En réponse à ces constats, le Pacte pour un Enseignement d’excellence a l’ambition d’agir en profondeur sur toutes les dimensions du système scolaire : il vise à le rendre plus inclusif et plus égalitaire ; à amé­liorer les résultats des élèves et le climat au sein des écoles ; à faire évoluer les dynamiques entre les enseignants et avec les directions ; à donner plus d’autonomie aux professionnels de l’éducation. Le tout dans une perspective d’amélioration de l’ensemble du système scolaire.

 

Une réforme systémique

On parle d’une réforme « systé­mique ». Pourquoi ?
Car l’idée est d’améliorer l’enseignement dans son ensemble, à travers tous ses aspects, de manière cohérente, organisée et planifiée à long terme. Le Pacte pour un Enseignement d’excellence, c’est aider l’école à s’adapter à la société du 21e siècle et entreprendre les change­ments nécessaires pour porter tous les élèves vers l’excellence. Les orientations qui traversent cette réforme ont été construites avec la participation active des acteurs de l’enseignement, qu’il s’agisse des représentants des pouvoirs organisateurs des écoles, des organisations syndicales ou encore des associations de parents.

Le système éducatif de la Fédération Wallonie-Bruxelles a d’énormes atouts : accessible à tous, il offre des modèles pédagogiques diversifiés, combinant enseignement ordinaire et spécialisé, des ensei­gnants majoritairement plus jeunes et motivés que dans d’autres pays.

Notre enseignement fait aussi face à d’importants défis : de fortes différences de résultats entre écoles et entre élèves ; un taux de redoublement bien trop important ; des inégalités scolaires trop souvent liées à des inégalités sociales ; des directeurs d’école qui n’ont pas toujours l’occasion de jouer leur rôle fonda­mental d’animateur d’équipe, en raison notamment d’une surcharge administrative ; trop peu de formation et trop peu de collaboration entre enseignants.

En réponse à ces constats, le Pacte pour un Enseignement d’excellence a l’ambition d’agir en profondeur sur toutes les dimensions du système scolaire : il vise à le rendre plus inclusif et plus égalitaire ; à amé­liorer les résultats des élèves et le climat au sein des écoles ; à faire évoluer les dynamiques entre les enseignants et avec les directions ; à donner plus d’autonomie aux professionnels de l’éducation. Le tout dans une perspective d’amélioration de l’ensemble du système scolaire.

 

Une réforme qui se construit avec les acteurs de l’enseignement

Les travaux du Pacte pour un Enseignement d’excellence, ce sont des milliers d’heures de consultations et de concertation avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement (syndicats, pouvoirs organisateurs, associations de parents). Du diagnostic à la mise en œuvre, en passant par la définition des objectifs, l’analyse des budgets et la rédaction des textes juridiques, les représentants des acteurs de l’enseigne­ment et leurs experts se sont inscrits de 2015 à 2023, dans un dialogue permanent avec l’Administration et les cabinets des Ministres chacun pouvant y exprimer ses nuances et ses points d’attention.

En 2023, une partie des organisations syndicales s'est retirée du Comité de concertation institué pour suivre les travaux, en raison d'un différend qui concernait les mécanismes de développement des compétences et d'évaluation des enseignants. Malgré ce départ, les acteurs de l'enseignement ont souhaité que se poursuivent les travaux selon la méthode imaginée au départ. Outre les réunions hebdomadaires des représentants officiels des acteurs de l'enseignement, les travaux du Pacte reposent aussi sur la partici­pation directe d’enseignants, de directeurs, d’agents CPMS, de parents et d’élèves. Un temps ralenties par la crise sanitaire, ces rencontres visent à informer, consulter, co-construire, partager une pratique, tester une mesure ou un nouvel outil, faire part d’un retour d’expérience. Ces dispositifs participatifs seront en­core amenés à évoluer au cours des prochaines années, afin de pouvoir intégrer au mieux l'expertise des professionnels de l'éducation dans les réflexions et les propositions.

Textes fondateurs

Dès 2015, une large concertation a permis d’établir un état des lieux du système scolaire et de définir une vision partagée de son avenir, structurée autour de quatre axes : Savoirs et compétences - Parcours des élèves - Acteurs de l’enseignement - Gouvernance.

Chacun de ces axes a fait l’objet d’un Groupe de travail et a été analysé sous l’angle :

  • des éléments de diagnostic de notre système éducatif (analyse des causes, facteurs de succès et d’échecs, besoins identifiés et prioritaires), éléments issus du rapport du Groupe de travail 1
  • des éléments de prospective portant sur les directions vers lesquelles une refondation de l’école semble nécessaire, éléments issus du rapport du Groupe de travail 2

Les Avis - Documents fondateurs

Une première étape a permis l’élaboration de lAvis n° 1 du Pacte en juillet 2015. Les travaux se sont poursuivi en 2016 en collaboration avec un nombre important de chercheurs et d’experts de l’enseignement. L'Avis n°2 a été finalisé par l’ensemble des acteurs de l’enseignement au printemps 2016. C’est au printemps 2017 que les acteurs de l’enseignement (Organisations syndicales, Fédérations de pouvoirs organisateurs et Fédérations d’associations de parents) finalisent l’Avis n° 3 à l’attention du Gouvernement. C'est ce troisième avis qui définit les orientations de la réforme systémique en cours.

Code de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire
Le décret « Code » remplace progressivement le décret « Missions » datant de 1997. Il s’agit de textes législatifs organisant l’enseignement obligatoire et traduisant en termes juridiques la dynamique de changement soutenue par le Pacte. Les deux premiers livres du Code, qui en contiendra huit à terme, ont été votés en mai 2019. Les démarches de codification se poursuivent.

Chiffres-clés

Combien d’élèves, d’enseignants, d’écoles sont concernés par la réforme du Pacte ?
Avec quels moyens humains et quels moyens financiers ?

Parlons chiffres !

900.000+élèves de la 1re maternelle à la fin des secondaires
90.000+professeurs
2.685établissements scolaires
120.000membres du personnel enseignant
3xplus de moyens dédiés à la formation continue des enseignants
3.100équivalents temps plein (ETP) supplémentaires déployés dans les écoles depuis 2017
12,8élèves par enseignant en maternelle (au lieu de 15,3), depuis le Pacte
300 millions €d’accroissement de budget annuel en 2024 (par rapport à 2016), grâce au Pacte

Méthode
participative

Les travaux du Pacte pour un Enseignement d’excellence reposent aussi sur la participation directe d’enseignants, de directeurs, d’agents CPMS, de pa­rents, et d’élèves.

Depuis 2017, les dispositifs participatifs visent à informer, consulter, co-construire, partager une pratique, tester une mesure ou un nouvel outil, faire part d’un retour d’expé­rience, etc.

Organisés sous la forme de rencontres, enquêtes en ligne, focus groupe, consultations, conférences de consensus, etc., ces dispositifs sont mis sur pied avec des chercheurs, avec des organisations de jeunesse ou des experts en intelligence collective. Chaque dispositif donne lieu à un rapport dont les conclusions sont rendues publiques. Ces rapports peuvent également être consultés sur la page de chaque mesure.

Les rapports portant sur la thématique du Pacte pour un enseignement d'excellence à proprement parler sont consultables ci-contre.

Historique de la création du
Pacte pour un Enseignement d’excellence

L’idée d’une refonte en profondeur de l’enseignement est née, en 2014. Le projet est porteur d’une vision nouvelle du système éducatif, plus efficace, plus égalitaire, en phase avec la société du 21e siècle. L’approche privilégiée est, dès l’entame des travaux, de privilégier une perspective « systémique » touchant aux diverses dimensions de l’enseignement et nécessitant dès lors de s’inscrire dans la durée.

Dès 2015, les travaux d’élaboration du Pacte pour un Enseignement d’excellence donnent lieu à un intense travail collaboratif, fondé sur une ambition commune à l’ensemble des partenaires de l’école : renforcer la qualité de l’enseignement pour tous les élèves. Les travaux commencent par l’élaboration d’un état des lieux du système scolaire et une réflexion sur la vision du système éducatif. Ils se poursuivent en 2016 par la mise sur pied de 12 groupes de travail menés avec la collaboration d’un nombre important de chercheurs et d’experts de l’enseignement.

C’est au printemps 2017 que les acteurs de l’enseignement  finalisent leur "avis" à l’attention du Gouvernement. Cet Avis n° 3 présente les orientations propres à chacun des cinq axes stratégiques pour l’amélioration de la qualité du système éducatif. Les propositions sont assorties d’un cadre budgétaire pluriannuel reposant sur des investissements et des effets retours estimés à l’horizon 2030.

Les premières mesures du Pacte pour un Enseignement d’excellence sont mises en œuvre à la rentrée 2017, deux ans et demi après le démarrage des travaux.

Alors que la Ministre Joëlle Milquet avait lancé les travaux du Pacte, c’est la Ministre Marie-Martine Schyns qui concrétise les premières meures à la rentrée 2017. Depuis 2019, la Ministre Caroline Désir poursuit la mise en œuvre de réformes qui touchent maintenant l’ensemble des thématiques couvertes par le Pacte.
En 2024, c'est la Ministre Valérie Glatigny qui prend la relève et encadre la poursuite des réflexions autour du Pacte.

2014

Dans sa Déclaration de politique communautaire 2014-2019, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles annonce sa volonté de conclure un Pacte pour un Enseignement d’excellence.

2015

Les travaux du Pacte sont lancés.

Des groupes de travail font un état des lieux du système scolaire et définissent l’école du 21e siècle.

Parallèlement, des séances d’information et des ateliers d’échanges avec les personnels de l’enseignement sont organisés. Le processus de consultation s’ouvre aussi aux parents, aux élèves et aux citoyens.

2017

Plus de 1100 postes supplémentaires sont progressivement créés pour renforcer l’enseignement maternel.

Des moyens importants sont investis pour accroitre le nombre de places dans les écoles.

Des renforts sont octroyés aux Fédérations de Pouvoirs Organisateurs (FPO) et à Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) pour préparer l’accompagnement des écoles dans la mise en place du nouveau pilotage.

Le fondamental et l’enseignement spécialisé reçoivent progressivement des renforts administratifs.

Remise du 3e Avis du Groupe Central (mars 2017 - pdf)

2018

La plateforme e-classe est mise en ligne.

L’expérience pilote relative à l'apprentissage modulaire (certification par unité) est développée dans l’enseignement qualifiant.

L’Observatoire du qualifiant est créé pour préparer la réforme visant le renforcement du pilotage de l’enseignement qualifiant.

Une nouvelle procédure permet aux parents d’élèves à besoins spécifiques de demander la mise en place d’aménagements raisonnables dans l’enseignement ordinaire.

Les éducateurs bénéficient d’une formation dans le cadre de la lutte contre le harcèlement et la violence scolaires.

Les premiers plans de pilotage se préparent dans un tiers des écoles. Ils visent à fixer le plan d’actions de l’équipe éducative pour les six années qui suivent.

2019

Les mesures de gratuité scolaire entrent en vigueur en 1re maternelle. Elles s’étendront ensuite aux années suivantes.

Des formations en cours de carrière adaptées aux enjeux du tronc commun sont mises en place pour les enseignants du maternel.

Pour préparer la mise en place du tronc commun, des expériences pilotes liées à l’accompagnement personnalisé sont déployées dès la rentrée.

Le dispositif FLA (Français Langue d'Apprentissage), qui permet d’octroyer un encadrement renforcé pour des élèves maitrisant de façon insuffisante la langue d’apprentissage, entre en vigueur.

Des classes/implantations à visée inclusive de l’enseignement spécialisé peuvent être créées au sein des bâtiments des écoles de l’enseignement ordinaire.

Le pouvoir organisateur de l’enseignement officiel WBE devient autonome par rapport au pouvoir régulateur (à l’instar du réseau GO ! en Flandre).

Le premier tiers d’écoles (~800) voit son plan de pilotage devenir un contrat d’objectifs avec le pouvoir régulateur. Les équipes éducatives commencent à le mettre en œuvre.

Les missions et responsabilités des directions sont redéfinies, le processus de recrutement est optimisé, leur formation initiale est renforcée.

L’organisation du travail des enseignants est précisée : elle intègre le travail collaboratif et aussi plus de formation continue.

L’autonomie des Pouvoirs Organisateurs est progressivement accrue pour la gestion des ressources au sein des écoles. Des moyens plus importants permettent aux enseignants plus expérimentés d’assurer des missions collectives de coordination.

Les missions du Service général de l’Inspection évoluent.

Le Service général du Pilotage des Écoles et des Centres Psycho-Médico-Sociaux (CPMS) est créé au sein de l’Administration.

2020

Le nouveau tronc commun entre en vigueur en maternelle. Pour la première fois, un référentiel spécialement dédié à l’enseignement maternel, le référentiel dit "des compétences initiales" est d'application.

L’obligation scolaire est avancée à la 3e maternelle afin de renforcer la fréquentation de cet enseignement crucial pour le développement des premiers apprentissages.

Le travail collaboratif des enseignants est institué dans les écoles.

Le dispositif spécifique de pilotage qui vise les écoles les plus en difficulté démarre dans 20 écoles. Il permettra de soutenir progressivement 40, puis 60 écoles par année, pour améliorer leurs résultats et lutter contre les inégalités scolaires.

Une série de dispositions luttant contre la pénurie des enseignants, telles que la stabilisation plus rapide des enseignants débutants, la simplification du régime des « titres et fonctions » ou la simplification administrative dans les modalités de recrutement des enseignants sont mises en œuvre.

2021

60 % des écoles (le 2e tiers) sont désormais entrés dans le nouveau pilotage des écoles.

La réforme des pôles territoriaux pour une école plus inclusive est votée.

Le décret réformant le pilotage et refinançant la formation en cours de carrière pour mieux répondre aux besoins des écoles et des membres des personnels est adopté.

Le déploiement dans les Fédérations de Pouvoirs Organisateurs et de Wallonie-Bruxelles Enseignement (FPO-WBE) des conseillers techno-pédagogiques qui soutiennent la transition numérique au bénéfice de toutes les écoles est réalisé.

25 conseillers culturels sont recrutés dans les FPO-WBE pour soutenir les écoles dans la mise en place du parcours d’éducation culturelle et artistique (PECA).

2022

Le décret sur les nouveaux rythmes scolaires est voté : il entre en application dès la rentrée.

La réforme du tronc commun se déploie pour les élèves de 1re et de 2e primaire.

Démarrage en parallèle du nouveau dispositif d’accompagnement personnalisé pour tous les élèves de 1re et de 2e primaire.

Les 48 pôles territoriaux entrent en action, après une année transitoire.

Mise en place d’une deuxième série de dispositions pour lutter contre la pénurie des enseignants, notamment un dispositif expérimental de remplacement des professeurs absents, au niveau de l'enseignement fondamental.

Le nouveau parcours d’enseignement qualifiant entre en vigueur.

2023

Le tronc commun couvre les 3es et 4es primaires.

Une approche évolutive de la difficulté d'apprentissage se met en place pour tous les élèves de la 1re à la 4e primaire. Outil de diagnostic précoce, accompagnement des élèves via le DAccE, procédure de maintien conditionnée au soutien, tout est mis en place pour rendre le redoublement exceptionnel.

Une nouvelle procédure de maintien est mise en place pour les élèves de la 1re à la 4e primaire : elle vise à rendre le redoublement exceptionnel.

Les cours de langue moderne arrivent plus tôt dans le parcours des élèves en Wallonie grâce à la réforme du tronc commun pour les élèves de 3e et de 4e primaire.

Les contrats d’objectifs des écoles du dernier tiers (vague 3) entrent en vigueur.

Les écoles de la vague 1 entament le processus d'évaluation intermédiaire, après trois ans de mise en œuvre de leur contrat d'objectifs.

Un nouveau dispositif de lutte contre le harcèlement voit le jour.

La nouvelle gouvernance de l’enseignement qualifiant entre en vigueur.

Le nouveau portail de l'orientation des élèves est en ligne : monorientation.be.

2024

Le tronc commun et pluridisciplinaire s’étend à la 5e primaire.

Les élèves de 5e primaire bénéficient également de la nouvelle approche évolutive de la difficulté d'apprentissage.

Une 3e période de cours d'Éducation physique et à la santé est ajoutée en 5e primaire.

Les mesures de gratuité scolaire sont étendues à la 3e primaire de l'enseignement ordinaire et au degré de maturité 2 de l'enseignement spécialisé.

Le portail e-classe.be se mue en plateforme collaborative : la première plateforme de ressources éducatives à l’échelle du système scolaire s’ouvre à la collaboration des enseignants.

La réforme de l'approche éducative de l'orientation est adoptée : le nombre d'activités
d'orientation est accru et les critères de qualité de ces activités sont balisés.

Les premiers résultats de l'enquête relative au climat scolaire et au bien-être sont publiés.

Les écoles de la vague 2 entament le processus d'évaluation intermédiaire, après trois ans de mise en œuvre de leur contrat d'objectifs.

2025

Une nouvelle modalité de formation professionnelle continue se met en place pour les enseignants : les communautés d’apprentissage professionnel (CAP). En phase avec l’environnement de travail singulier de la classe, la communauté cherche des réponses avec l’appui d’un expert externe, et propose des solutions concrètes et innovantes.

C'est au tour des 6es primaires d'entrer dans le tronc commun à la rentrée.

Le Manuel pour les Partenaires

Le Manuel pour les partenaires est un document évolutif. Il est destiné à toutes celles et ceux qui doivent, à un moment ou un autre, communiquer sur le Pacte pour un Enseignement d’excellence. Après une première publication en juillet 2022, l'édition 2025 complètera le panorama des mesures du Pacte avec celles entrées en vigueur en 2023, 2024 et 2025.

Questions fréquentes

La méthode d’élaboration et de mise en œuvre du Pacte est profondément originale : d’une part, le Pacte pour un Enseignement d’excellence a été co-construit avec les acteurs de l’enseignement et sa mise en application s’opère dans le dialogue avec eux ; d’autre part, la réforme s’inscrit dans le court, le moyen et le long terme.
Le Pacte pour un Enseignement d’excellence est élaboré pour transcender plusieurs légis­latures, fixe des objectifs à l’horizon 2030, et s’ajuste régulièrement. Le contenu de la réforme est d’une ampleur inédite et vise le système éducatif dans toutes ses dimensions.
Le Pacte pour un Enseignement d’excellence opte pour un changement progressif, accompagné, et dont l’objectif majeur est l’appropria­tion par les équipes éducatives.

Les travaux du Pacte pour un Enseignement d’excellence ont clairement mis en avant le fait que des me­sures, prises isolément, ne produiraient qu’un impact très limité par rapport à l’effet structurel recherché. Il faut au contraire agir sur une multitude d’aspects pour que les changements s’opèrent : gouvernance du système et des écoles, contenu et organisation des apprentissages, parcours et accompagnement des élèves, formation des enseignants, accompagnement des écoles, leadership des directions, rythmes scolaires, climat et démocratie scolaire, etc.
Tous ces aspects sont connectés les uns aux autres et font le terreau d’une réforme systémique ambitieuse, visant le renforcement de l’enseignement au bénéfice de tous les élèves.

C’est l’un des objectifs principaux : outiller les jeunes pour leur permettre d’aboutir aux meilleurs choix possibles, en adéquation avec leurs projets de vie. Par exemple, grâce à l’allongement et au renforce­ment du tronc commun jusqu’au terme de la 3e secondaire, l’élève reçoit une formation plus complète et est en mesure de mieux orienter la suite de sa scolarité.
Outre des contenus d’apprentissage variés, le tronc commun prévoit aussi des activités orientantes, le développement de l’esprit critique ou l’initiation à l’esprit d’entreprendre. Un autre objectif vise à valoriser tous les élèves à travers la mise en place de parcours scolaires plus fluides et cohérents. Il s’agit d’amener chacun à « son excellence », c’est-à-dire au maximum de ses aptitudes et de ses envies.

C’est un enjeu fondamental !
La question des inégalités et de la mixité sociale a été constamment pré­sente au cours des travaux de préparation du Pacte, que ce soit lors des phases d’état des lieux et de dé­finition des enjeux, ou ensuite, dans le cadre du groupe de travail spécialement dédié à la lutte contre les inégalités, qui a fait des propositions innovantes et ambitieuses.
L’allongement du tronc commun, la lutte contre l’échec et le redoublement, la réforme et la revalorisation de l’enseignement qualifiant constituent autant d’éléments qui favorisent la mixité sociale. La mixité sociale est monitorée à l’échelle du système et dans le cadre du pilotage des écoles.
À moyen terme, le Pacte prévoit un dispositif destiné spécifi­quement au renforcement de la mixité sociale dans le cadre du pilotage zonal, à l’instar du dispositif des plateformes mises en place en Flandre.

Absolument pas : articulées entre elles, les différentes mesures du Pacte pour un Enseignement d’excel­lence visent à améliorer non seulement l’équité de notre système éducatif, mais aussi son efficacité et sa capacité à tirer tous les acteurs vers le haut.
En particulier, la mesure qui envisage la lutte renforcée contre l’échec scolaire ne se confond en rien avec la promotion automatique de la réussite : au contraire, elle est liée à un diagnostic précoce des difficultés d’apprentissage, à un renforcement de l’évaluation continue et à une politique de différenciation, de remédiation et d’orientation plus systématique. Ce n’est qu’à ces conditions que le redoublement pourra être réduit et, à terme, devenir exceptionnel. Il ne s’agit, en aucune manière, de le supprimer sans autre forme de procès : la limitation du redoublement n’a de sens que si on la couple à un accompagnement structurel des élèves en difficulté.

Le Pacte pour un Enseignement d’excellence vise autant le renforcement de la qualité des apprentis­sages que la réduction des inégalités scolaires.
À titre d’exemple, la révision de l’ensemble des contenus d’apprentissage et l’allongement du tronc commun bénéficient à tous les élèves. De même, l’accom­pagnement personnalisé, également déployé dans le tronc commun, repose sur la différenciation des apprentissages, qui permet, à son tour, de proposer tant de la remédiation aux élèves en difficulté que des activités adaptées aux meilleurs élèves.
En outre, de nombreuses études démontrent au contraire que l’hétérogénéité des classes est bénéfique à tous les élèves, y compris à ceux qui réussissent très bien.

Pas du tout. L’un des objectifs avérés et constants du Pacte pour un Enseignement d’excellence est au contraire de tenir compte de la transformation profonde du métier, de mieux valoriser les enseignants et les autres membres du personnel éducatif, de mieux les former, de leur permettre de développer leurs capacités et d’avoir la possibilité de diversifier leurs activités au cours de leur carrière.

Une série de mesures concernent directement l’amélioration des conditions de travail des personnels de l’enseigne­ment, tant en ce qui concerne l’entrée en fonction, mieux encadrée et plus rapidement stabilisée, qu’en ce qui concerne les différentes étapes de la carrière (renforcement et valorisation accrue de la formation continuée, soutien aux enseignants débutants, réduction du nombre de périodes dans certaines cas, possibilité de réduction des périodes face à la classe pour les enseignants expérimentés, etc.).

En outre, le Pacte repose sur un budget conséquent destiné en grande partie à renforcer l’encadrement dans le cadre de certaines mesures (maternel, tronc commun, maitrise de la langue d’apprentissage, etc.) et à améliorer les conditions de travail (réduction de certaines plages horaires, renforcement de la formation en cours de carrière, etc.).

Le Pacte pour un Enseignement d’excellence est au contraire un moyen de répondre aux préoccupa­tions des enseignants et des élèves de manière équilibrée, alors que la société et l’école changent. Tout changement entraine des craintes et des appréhensions. De nombreux moyens sont mis à la disposition des enseignants pour permettre l’évolution du métier et pour accompagner le changement. Ainsi de nombreux engagements supplémentaires sont prévus.
Nombre de mesures misent sur la créativité et l’intelligence collective des équipes éducatives, en privilégiant l’autonomie des équipes dans la mise en œuvre, en favorisant la collaboration avec les collègues enseignants, mais aussi avec d’autres profes­sionnels tels que les agents CPMS, les experts des réseaux.

Ce n’est absolument pas le cas !
La réforme entend augmenter la responsabilisation des équipes édu­catives à travers une définition contractuelle de leurs missions.
En parallèle, répondant en cela à une demande unanime des acteurs de l’enseignement, elle vise à leur conférer plus d’autonomie.
Le Pacte pour un Enseignement d’excellence professionnalise les fonctions de directeur ou directrice afin de leur permettre de se consacrer davantage à l’animation pédagogique.
En ce qui concerne les plans de pilotage, il s’agit d’abord pour l’équipe éducative, d’analyser la situation de l’école et des élèves. Elle reçoit à cette fin des indicateurs qui lui permettent d’analyser de manière réflexive le parcours et les résultats des élèves ou encore, le climat de l’école. Chaque école définit ensuite les objectifs et priorités pour les six années sui­vantes, priorités que l’équipe éducative mettra en œuvre collectivement.

La réforme résulte d’une concertation de longue haleine entre des représentants de tous les acteurs du monde éducatif (Pouvoirs Organisateurs, syndicats, parents), appuyés par treize groupes de travail thématiques, et un comité scientifique composé de spécialistes des différentes universités et des hautes écoles.
De plus, une série de consultations, d’enquêtes et de rencontres ont été organisées avec des centaines de directeurs, d’enseignants et d’élèves, afin d’écouter leurs propres perceptions et leurs de­mandes. Les résultats de cette participation ont été analysés et intégrés au projet.

Le budget global consacré à l’enseignement obligatoire et non obligatoire, en Fédération Wallo­nie-Bruxelles, s’élève à 8 milliards € par an, dont 6 milliards € sont consacrés aux salaires des membres du personnel de l’enseignement obligatoire.
Le budget dédié au Pacte pour un Enseigne­ment d’excellence en 2022 était de 278 millions €, il est donc loin de monopoliser l’ensemble des moyens disponibles. Ce budget permet d’engager des enseignants supplémentaires, de soutenir les élèves qui ont des troubles de l’apprentissage, de renforcer la formation en cours de carrière, de financer des mesures relatives au temps de travail, de fournir soutien et accompagnement dans plusieurs dimensions de l’amélioration de la qualité de l’enseignement.