Les pôles territoriaux

Aménager. Inclure. S'épanouir.

 

Un pôle territorial est une structure attachée à une école d’enseignement spécialisé. Il est composé d’une équipe pluridisciplinaire de minimum 15 enseignants, éducateurs, logopèdes, kinés, tous spécia­lisés dans les troubles de l’apprentissage et/ou dans le soutien au handicap. Leur mission : aider et ac­compagner les enfants à besoins spécifiques et leurs professeurs dans l’enseignement ordinaire. Au total, 48 pôles couvrent les écoles des 10 zones d’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, de la ma­ternelle au secondaire. Tout enfant à besoins spécifiques peut désormais recevoir le soutien nécessaire de la part d’une équipe de professionnels du pôle avec lequel coopère son école, sans être inscrit dans l’enseignement spécialisé.

Chaque pôle est composé d’une solide équipe d’enseignants, d’éducateurs, de logopèdes, de kinés, sous la direction d’un coordonnateur. Tous sont spécialisés dans les troubles de l’apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, haut potentiel, etc.) et/ou dans le soutien au handicap. Ils ne travaillent pas de manière isolée mais partagent leurs compétences pour aider au mieux chaque enfant qui en a besoin.

 

Pour que chaque enfant à besoins spécifiques suive une scolarité près de chez lui

Toutes les écoles sans exception signent une convention de coopération avec le pôle de leur zone : chaque enfant peut ainsi suivre sa scolarité près de chez lui en bénéficiant de l’accompagnement du pôle territorial avec lequel coopère son école. Après qu’un diagnostic extérieur soit posé sur le(s) trouble(s) d’apprentissage de leur enfant, les parents sollicitent la direction de l’école qui fait appel au pôle pour mettre en place un protocole d’aménagements raisonnables. Chaque direction informe les parents sur cette possibilité d’aide et est en contact direct avec le pôle avec lequel coopère son école.

 

Le bien-être de tous les enfants, moteur de la création des pôles

Comment agir pour que chaque élève s’épanouisse au mieux dans son école ? Comment mutualiser et mieux répartir les accompagnements en tenant compte des besoins de toutes les écoles d’une même zone ? Pour qu’aucun enfant à besoins spécifiques ne soit privé d’accompagnement ou ne doive aller le chercher loin de chez lui ? La réponse est à chercher dans la création des pôles. Ceux-ci recentrent l’enseignement spécialisé sur les élèves qui en ont vraiment besoin et donnent l’opportunité aux autres enfants de suivre leur scolarité dans une école ordinaire. Ils participent à créer des écoles plus inclusives qui prennent en charge tous les élèves sans discrimination, acceptent leurs différences, permettent à chaque élève de s’épanouir et d’apprendre en tenant compte de ses difficultés et en respectant son rythme.

> Quand faire appel aux pôles territoriaux ? Découvrez-le en vidéo !

Chiffres-clés

 

48pôles dans les 10 zones d’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
11.000élèves en intégration permanente totale
103.000.000pour l’intégration et l’inclusion des enfants à besoins spécifiques
2021 à 2026 période transitoire de 5 ans
15ETP minimum par Pôles. Leur nombre dépend du nombre d’élèves total dans les écoles d’enseignement ordinaire coopérant avec le pôle
8.541élèves en protocole AR (aménagements raisonnables) pour l’année 2022-2023

Ligne du temps

2021-2022

La programmation de tous les pôles est réalisée (écoles sièges, écoles partenaires, écoles coopérantes…)

2021-2022

Tous les coordonnateurs sont recrutés

2021-2022

Les conventions de partenariat, de coopération… sont conclues

2021-2022

Chaque coordonnateur gère un pot de périodes pour la prise en charge des nouveaux élèves en protocole d'aménagements raisonnables

Le budget restant est réparti entre les élèves en intégration permanente totale avant réforme (environ 3,82 périodes par élève)

2022 à 2024

Chaque pôle est constitué à minima d’un coordonnateur et d’une équipe de 4 ETP

Les moyens générés par les élèves qui sont entrés en intégration permanente totale (IPT) au plus tard le 28 aout 2022 peuvent être pris en charge :

  • soit dans la structure « pôle » par l’école siège et/ou l’école partenaire selon le choix organisationnel défini dans la convention de partenariat. Les intégrations permanentes totales peuvent donc être mutualisées dans le pôle. Les membres du personnel ont postulé pour intégrer le pôle et ont une charge de 36 périodes (toutes les composantes de la charge étant comprises c’est-à-dire le travail en classe, le travail pour la classe, le service à l'école et aux élèves, la formation en cours de carrière et le travail collaboratif) ;
  • soit par l’école siège ou l’école partenaire selon les modalités « hors réforme » des pôles, c’est-à-dire en tant qu’école spécialisée. Les membres du personnel ne doivent pas postuler au pôle et conservent leur fonction et leur fraction de charge initiales
2024 à 2026

Chaque pôle est constitué à minima d’un coordonnateur et d’une équipe de 5 ETP (+ 1 ETP)

Le budget restant est réparti entre les élèves en intégration permanente totale avant réforme (environ 2,5 périodes par élève)

Si une école d’enseignement spécialisé est école siège ou école partenaire d’un pôle, ses moyens IPT (avant réforme) sont gérés via ledit pôle

Le pôle peut bénéficier de points complémentaires pour l’IPT après réforme et la prise en charge des élèves sensorimoteurs (échelles de besoins)

Méthode
participative

Questions fréquentes

On ne peut que se réjouir du grand nombre d’enfants bénéficiant de l’intégration dans l’enseignement ordinaire. C’est la preuve non seulement que les troubles de l'apprentissage sont détectés de plus en plus tôt chez l’enfant, mais aussi que les équipes éducatives s’emparent des moyens mis à leur disposition pour encadrer au mieux ces élèves.

Néanmoins, le dispositif mis en œuvre jusqu’ici comportait une série de difficultés. L’intégration n’était pas mise en place avec le même succès partout en Fédération Wallonie-Bruxelles. Certains élèves à besoins spécifiques se voyaient ainsi, de facto, exclus d’un mécanisme qui leur était pourtant destiné. La Fédération Wallonie-Bruxelles y répond désormais en organisant la prise en charge de tous les élèves.

L’ancien dispositif ne pouvait être mis en place que pour des élèves inscrits dans l’enseignement spécialisé. Dans certains cas, les élèves étaient donc inscrits dans cette filière uniquement pour pouvoir ensuite bénéficier de l’intégration dans l’enseignement ordinaire. Cela revenait à gonfler artificiellement le nombre d’élèves inscrits dans l’enseignement spécialisé, alors que l’objectif est justement d’encourager le maintien des élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire. La Fédération Wallonie-Bruxelles y répond en supprimant cette obligation d’inscription préalable dans l’enseignement spécialisé. L’accompagnement bénéficie à tous les élèves à besoins spécifiques, à condition qu’un bilan pluridisciplinaire soit réalisé, avec l’adoption d’un protocole d’aménagements raisonnables. Les élèves scolarisés dans l’enseignement spécialisé peuvent, quant à eux, bénéficier d’une intégration permanente totale dans l’enseignement ordinaire.

Aucun élève qui bénéficie de périodes d’intégration ne perdra son accompagnement. Il est en revanche possible que certains élèves changent d’accompagnants (logopède, ergothérapeute, neuropsychologue…) ou que les modalités d’organisation soient modifiées. Chaque cas est examiné en fonction de l’enfant et de ses besoins spécifiques. L’objectif est de mutualiser et de mieux répartir les accompagnements en tenant compte des besoins de toutes les écoles d’une même zone.

Non, la mesure ne devrait pas avoir beaucoup d’impact sur le nombre d’élèves à besoins spécifiques dans l’ordinaire mais bien sur la simplification des démarches à effectuer. Cela signifie aussi que les équipes éducatives de l’enseignement ordinaire seront à l’avenir beaucoup mieux épaulées dans leur tâche vis-à-vis des enfants à besoins spécifiques.

Le budget prévu pour l’intégration des enfants à besoins spécifiques est passé  de 14 millions d’euros en 2015 à 103 millions d’euros en 2021. Il n’est pas question de toucher à ce budget.

Dans le contexte de pénurie que nous connaissons actuellement dans le secteur de l’enseignement, nous avons besoin des forces de tout le monde : chaque enseignant, chaque éducateur, chaque logopède !

On parle de l’accompagnement des enfants à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire mais très peu de l’enseignement spécialisé qui semble un peu oublié dans la réforme.

Au contraire, l’enseignement spécialisé est au cœur même de cette réforme, puisque toute l’expertise du personnel de l’enseignement spécialisé sera mise à contribution. En effet, chaque pôle est rattaché à une école d’enseignement spécialisé et collabore avec d’autres écoles spécialisées partenaires afin d’étendre, de diversifier les expertises et d'ainsi rencontrer et accompagner au mieux tous les besoins des élèves des écoles ordinaires coopérant avec le pôle. De plus, grâce aux pôles, les écoles spécialisées ne prendront désormais en charge que les enfants qui en ont réellement besoin : elles ne devront plus gérer les enfants inscrits artificiellement pour bénéficier de l’intégration. La qualité de notre enseignement spécialisé est unanimement reconnue.

Au contraire, l’enseignement spécialisé est au coeur même de cette réforme, puisque toute l’expertise du personnel de l’enseignement spécialisé sera mise à contribution. En effet, chaque pôle est rattaché à une école d’enseignement spécialisé et collabore avec d’autres écoles spécialisées partenaires afin d’étendre, de diversifier les expertises et d'ainsi rencontrer et accompagner au mieux tous les besoins des élèves des écoles ordinaires coopérant avec le pôle. De plus, grâce aux pôles, les écoles spécialisées ne prendront désormais en charge que les enfants qui en ont réellement besoin : elles ne devront plus gérer les enfants inscrits artificiellement pour bénéficier de l’intégration. La qualité de notre enseignement spécialisé est unanimement reconnue.

II n’est pas question de supprimer l’enseignement spécialisé. La volonté de la Fédération Wallonie-Bruxelles est de permettre à chaque enfant de trouver sa place et de s’épanouir, que ce soit dans l’enseignement ordinaire ou spécialisé. Pour certains, le spécialisé est la meilleure voie ; pour d’autres, c’est l’ordinaire. Ce qui importe, c’est qu’ils puissent choisir ce qui leur convient le mieux. Grâce au Pacte pour un Enseignement d’excellence, le type 8 a même été créé dans l’enseignement secondaire alors qu’il n’était jusque-là organisé que dans l’enseignement primaire. Le seul point de vigilance du Pacte pour un Enseignement d’excellence est d’inviter à interroger les causes de l’augmentation importante des élèves diagnostiqués de type 8 au cours des années précédentes. 

Le budget prévu pour l’intégration des enfants à besoins spécifiques a très fortement augmenté ces dernières années, puisqu’il est passé de 14 millions d’euros en 2015 à 103 millions d’euros en 2021. Il n’est pas question de toucher à ce budget, on ne le diminue pas d’un euro. La seule chose qui change, c’est le mode de financement : les moyens ne sont plus affectés à l’élève mais octroyés à une structure, chargée de les affecter au mieux en fonction des besoins des écoles. L’objectif est de mieux répartir les moyens.

Dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’excellence, les acteurs de terrain ont été étroitement associés à chaque étape de cette réforme, depuis l’analyse des constats jusqu’aux pistes de solutions. Cette réforme est issue d’un processus participatif de longue haleine qui a associé les fédérations de pouvoirs organisateurs, les organisations syndicales et les associations de parents pendant plusieurs mois.