Le tronc commun, un nouveau parcours

Apprendre. Accompagner. Motiver.


Le tronc commun constitue le nouveau parcours d’apprentissage commun et renforcé pour tous les
élèves, de la 1re maternelle à la 3e secondaire. Il s’agit d’une réforme clé du Pacte pour un Enseignement d’excellence qui vise à renforcer la qualité des apprentissages et à réduire les inégalités.
Huit domaines
d’apprentissage composent le nouveau tronc commun, dont certains sont nouveaux dans le parcours commun des élèves, tels que les aptitudes manuelles, techniques et technologiques, une véritable éducation à l’art et à la culture, le développement de l’esprit d’entreprendre et de la créativité, mais aussi l’approche éducative de l’orientation.

Le tronc commun expliqué en vidéo.

L’ensemble des référentiels ont été revus en profondeur, notamment pour assurer une meilleure maitrise des apprentissages de base. L’apprentissage de la deuxième langue est proposé plus tôt dans le parcours scolaire. Des activités d’orientation plus nombreuses et plus diversifiées permettent aux élèves de se découvrir et de forger leurs projets. Le rythme de progression de chaque élève est respecté, avec des évaluations formatives plus régulières qui permettent à des équipes éducatives renforcées de distinguer les besoins des élèves : besoins de consolider la matière ou de se dépasser pour les uns, besoins de remédiation pour d’autres.
Identifier ces besoins différents permet une prise en charge adaptée à chaque élève. Les enfants en difficulté font l’objet d’un suivi immédiat pour que tout soit mis en œuvre pour leur réussite et pour contribuer ainsi à diminuer le redoublement.
En fin de 3e secondaire, muni d’un bagage plus solide, l’élève comprend mieux ce qu’il désire pour son avenir et peut ainsi choisir de poursuivre son parcours dans l’enseignement de transition ou dans l’enseignement qualifiant.
Pour accompagner la réforme du tronc commun, des moyens budgétaires additionnels sont progressivement déployés qui permettent le renforcement des équipes éducatives, qui, désormais, peuvent plus facilement organiser du co-enseignement ou prendre en charge les élèves en difficulté.
Tous les enseignants disposent d'une formation continue renforcée pour les préparer et les soutenir au mieux.

Faire en sorte que chaque élève trouve sa place dans la société : c’est l’objectif ultime qui a motivé la mise en place du tronc commun renforcé. Il s’agit de donner les mêmes outils à tous les élèves, les mêmes chances et opportunités de devenir des citoyens actifs et épanouis à travers un enseignement émanci­pateur, connecté aux enjeux contemporains. L’école ne laisse personne au bord du chemin, respecte le rythme de progression de chacun et permet de s’orienter de manière positive pour la suite de la scolarité.

 

Remédier aux difficultés de maitrise de la langue d’apprentissage dès le début du tronc commun

La maitrise de la langue d’apprentissage est la clé de voute de tous les apprentissages. Un dispositif d’ac­compagnement entièrement nouveau a été prévu par le Pacte pour soutenir la maitrise de la langue, et donc la réussite scolaire, au tout début de la scolarité. Mis en place depuis 2019, trois ans avant l’arrivée du tronc commun en primaire, le dispositif FLA est destiné aux élèves de 3e maternelle, de première et deuxième primaire. Lorsqu’une difficulté majeure de la maitrise du français est identifiée au début de l’année scolaire, l’élève bénéficie d’un soutien spécifique tout au long de l’année. Le soutien apporté à l’élève n’incombe pas spécialement au titulaire de la classe, mais à des enseignants dont c’est la tâche spécifique. Le dispositif est mis en place grâce à un renforcement de l’encadrement et il est accessible à toutes les écoles fondamentales, quel que soit leur indice socio-économique.

 

Un tronc commun renforcé pour des apprentissages adaptés à la société d'aujourd'hui et de demain

Avec le Pacte, c’est un parcours d’apprentissage identique qui est proposé de la 1re maternelle à la 3e secon­daire : chaque élève aura donc vu les mêmes matières à la fin de son parcours, quelle que soit l’école qu’il a fréquentée. Les cours renforcent l’acquisition de compétences utiles pour la société du 21e siècle : les savoirs et compétences de base, comme le français, les maths, les sciences, mais aussi les langues modernes, l’esprit d’entreprendre, la créativité, les aptitudes manuelles, techniques, technologiques et numériques, la formation artistique et culturelle, l’éducation physique et sportive. L’apprentissage des lan­gues est proposé plus tôt dans le parcours scolaire - la deuxième langue dès la 3e primaire et la troisième langue dès la 2e secondaire. À la rentrée 2024, le tronc commun se déploie en 5e primaire. Nouveauté importante pour cette année du tronc commun : les élèves bénéficieront d’une heure de plus d’éducation physique et à la santé chaque semaine.

 

Davantage de professeurs pour proposer la remédiation, la consolidation et le dépassement

Avec le nouveau tronc commun, des professeurs supplémentaires sont engagés pour proposer des modes d’enseignement qui tiennent compte du rythme de progression et des besoins de chaque élève. Les élèves font l’objet d’un suivi immédiat. La remédiation n’est plus externalisée systématiquement mais prise en charge par les enseignants directement au sein de la classe via un accompagnement personna­lisé. Ils ont la possibilité de co-intervenir avec un deuxième professeur ou logopède et/ou de diviser une classe en groupes plus restreints. Plus nombreux, tous les enseignants – depuis la maternelle jusqu’en 3e secondaire – sont aidés par de nouveaux outils : de nouveaux référentiels et programmes, mais aussi le Dossier d’Accompagnement de l’Élève (DAccE), une application numérique qui facilite la mise en place du soutien aux élèves dont les difficultés sont les plus importantes.
Cette évolution s’appuie aussi sur une nouvelle conception de l’évaluation des élèves qui fait la part belle aux évaluations dites formatives qui prennent place tout au long de l’année. Cette évaluation repose sur une observation attentive au cours de laquelle l’enseignant identifie les acquis et les progrès des élèves, comme leurs difficultés. Elle permet des ajustements plus immédiats et les besoins de remédiation, de consolidation ou de dépassement sont pris en compte dans les grilles horaires des élèves.

 

Une approche évolutive des difficultés d'apprentissage pour soutenir la réussite

En FW-B, les résultats des élèves sont contrastés. Les tests PISA montrent que l’origine socio-écono­mique influence de manière importante les résultats des élèves et leur parcours, bien plus que dans de nombreux autres systèmes scolaires. Ce constat posé aux origines du Pacte est toujours d’actualité, et même si certaines évolutions semblent apparaitre, elles devront se confirmer au cours des prochaines années. Une des priorités du Pacte pour un Enseignement d’excellence consiste donc à améliorer les ré­sultats des élèves, et à lutter contre l’échec et le redoublement.
C’est dans cette perspective qu’une nou­velle approche des difficultés d’apprentissage se met en place dans le tronc commun. Elle se caractérise par un soutien qui doit être le plus précoce possible, et qui est ajusté de manière régulière en fonction de l’évolution de l’élève. Cette nouvelle approche est donc évolutive. Lorsque les difficultés sont importantes ou qu’elles persistent, la démarche devient aussi plus collective : l’équipe éducative se réunit pour que les regards et les expertises se complètent, y compris avec les équipes pluridisciplinaires des centres PMS. Avec le nouveau tronc commun, les possibilités de soutien aux élèves sont plus importantes qu’aupara­vant, puisque les écoles bénéficient de moyens additionnels qui permettent l’engagement d’enseignants pour organiser des périodes d’accompagnement personnalisé. Enfin, et c’est un changement important, un dialogue avec les parents de l’élève doit être établi aux étapes clés. Pour permettre ces échanges et assurer le suivi de l’élève, une nouvelle application - le Dossier d’Accompagnement de l’Élève (DAccE) - a été créée. Entièrement sécurisée, elle est accessible aux parents de l’élève, mais aussi au membre de l’équipe PMS qui assure le suivi de l’enfant.

 

Réformer la procédure de redoublement au sein des années du tronc commun

Le redoublement suscite nombre de débats et de controverses. Mais en FW-B, le taux de redoublement est anormalement élevé, bien plus élevé que dans tous les autres systèmes scolaires européens. Avec le nouveau tronc commun et l’approche plus dynamique et plus collective du soutien aux élèves en difficulté, le Pacte revoit aussi les procédures qui encadrent le redoublement. Alors que celui-ci était interdit à l’issue de certaines années du parcours, désormais - et progressivement avec l’arrivée du tronc commun -, les décisions de redoublement peuvent être prises quelle que soit l’année. C’est avant tout à l’équipe éducative que revient la décision, mais il est tout aussi essentiel qu’une décision d’une telle importance pour le parcours de l’élève n’intervienne qu’en dernier recours, lorsque le soutien apporté à l’élève n’a pas permis de surmonter les difficultés.
Désormais, la procédure de maintien est conditionnée par la mise en place d’un soutien préalable, ajusté aux besoins de l’élève – c’est l’approche évolutive des difficultés d’apprentissage. La procédure est aussi entièrement numérisée dans l’application informatique DAccE, ce qui garantit une transmission sécurisée des informations, réduit le nombre de dossiers « pa­pier » et facilite l’information et le dialogue avec les parents. Car, point important, la décision d’un maintien doit être prise en concertation avec les parents : il s’agit de s’assurer que le fait de maintenir l’élève dans la même année contribuera à soutenir le jeune dans son développement personnel.

 

Le DAccE, un outil qui favorise le regard collectif et le dialogue avec les parents

Conçu sous un format numérique à l’échelle du système éducatif de la FW-B, l’application DAccE est directement accessible aux membres des équipes pédagogiques et des équipes des centres PMS. En début d’année scolaire, la consultation de l’outil permet aux professionnels qui sont en charge de l’élève de prendre connaissance des informations relatives à son parcours, y compris en cas de changement d’école. Au cours de l’année scolaire, le DAccE leur permet de consigner et partager leurs observations et les actions qui sont mises en place. Le format numérique du DAccE favorise un regard collectif sur les besoins et les difficultés de l’élève et la façon d’y répondre : le regard du titulaire de classe, mais aussi d’un intervenant en matière d’accompagnement personnalisé par exemple, d’autres membres de l’équipe éducative en fonction de l’organisation pédagogique de la classe, ou encore celui du membre de l’équipe du centre PMS. Le DAccE permet aussi aux parents d’avoir accès à une information synthétique qui re­trace les actions mises en place au cours de l’année, et les ajustements qui y sont apportés. Via le DAccE, les parents peuvent aussi transmettre les informations qu’ils jugent utiles aux enseignants, par exemple un suivi par un ou une logopède. L’apport du DAccE, c’est donc aussi de faciliter la communication, en axant le dialogue sur l’information qui est utile au suivi des apprentissages.

 

Des Consortiums scientifiques pour repérer, élaborer et expérimenter des ressources didactiques et pédagogiques

Dans le cadre de ce nouveau tronc commun, des ressources sont mises à la disposition des enseignants pour faciliter l’appréhension des nouveaux référentiels, la mise en place de la différenciation, la gestion de l’hétérogénéité des élèves et pour soutenir la réussite des élèves. C’est dans cet objectif que, depuis 2016, des équipes de chercheurs d’universités, de hautes écoles et d’écoles supérieures des arts collaborent au sein des huit Consortiums scientifiques qui portent sur les domaines et disciplines du tronc commun.

Ces Consortiums scientifiques ont pour mission d’établir, sur la plateforme numérique e-classe, un répertoire d’outils didactiques et de dispositifs pédagogiques que les enseignants peuvent consulter, sélectionner et se procurer aisément, en fonction de leurs besoins et de ceux de leurs élèves. Ces ressources repérées ou élaborées par les Consortiums, sont - pour nombre d’entre elles - expérimentées dans des classes, et font l’objet d’un processus de sélection pointu, d’une expertise poussée et d’une validation scientifique. De plus, la mise en place des Consortiums scientifiques du tronc commun est associée à celle d’un appui scientifique transversal, porté par une équipe experte des questions méthodologiques.

Chiffres-clés

8domaines d’apprentissage du tronc commun (P1 à S3)
905emplois créés de P1 à P5 en 2024-2025 pour l'accompagnement personnalisé
4périodes d'accompagnement personnalisé = 2 enseignants en classe (en P1-P2)
3bilans de synthèse au maximum dans le DAccE pour les élèves dont les difficultés d'apprentissage persistent
8Consortiums scientifiques regroupent 36 chercheurs issus de 15 établissements d’enseignement supérieur
373emplois créés dès 2023-2024 pour l'apprentissage des langues
1205ressources didactiques ou pédagogiques hébergées sur e-classe et 40 « rapports de validation complémentaire » produits par les Consortiums scientifiques
2périodes d'accompagnement personnalisé = 2 enseignants en classe (en P3-P4-P5)

Ligne du temps

Depuis la rentrée scolaire 2020-2021, le tronc commun est mis en œuvre en 1re, 2e, et 3e année de l’enseignement maternel.
Son entrée en vigueur de la 1re primaire à la 3e secondaire est progressive.

En 2028-2029, tous les élèves seront concernés.

Juillet 2029

Sortie du tronc commun des premiers élèves

Rentrée 2028-2029

Entrée dans le tronc commun des 3e secondaires (de M1 à S3)

Rentrée 2027-2028

Entrée dans le tronc commun des 2e secondaires (de M1 à S2)

Rentrée 2026-2027

Entrée dans le tronc commun des 1res secondaires (de M1 à S1)

Rentrée 2025-2026

Entrée dans le tronc commun des 6e primaires (de M1 à P6)

Rentrée 2024-2025

Entrée dans le tronc commun des 5e primaires (de M1 à P5)

En P5 : mise en application des dispositifs de différenciation et d'accompagnement personnalisé (l'approche évolutive des difficultés)

En P5 : ajout de 2 périodes d'accompagnement personnalisé par semaine

Rentrée 2023-2024

Entrée dans le tronc commun des 4e primaires (de M1 à P4)

De M1 à P4 : mise en application des dispositifs de différenciation et d'accompagnement personnalisé (l'approche évolutive des difficultés)

En P1-P2 : ajout de 4 périodes d'accompagnement personnalisé par semaine

En P3-P4 : ajout de 2 périodes d'accompagnement personnalisé par semaine

Rentrée 2022-2023

Entrée dans le tronc commun des 1res et 2e primaires (M1 à P2)

En P1-P2 : ajout de 2 périodes d'accompagnement personnalisé par semaine

Rentrée 2020-2021

Entrée dans le tronc commun des 1res, 2e et 3e maternelles (M1 à M3)

Méthode
participative

Le Pacte est une réforme qui se construit avec les acteurs de l’enseignement.

Ses travaux reposent ainsi sur la participation directe d’enseignants, de directeurs, d’agents CPMS, de parents et d’élèves. Cette participation prend la forme de rencontres, d’enquêtes en ligne, de focus groupes, de conférences, d’agoras citoyennes, de consultations… et ce, depuis 2017 et à travers toute la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les rapports de ces dispositifs participatifs organisés autour de la thématique du nouveau tronc commun, et leurs conclusions, sont consultables ci-contre.

Questions fréquentes

Absolument pas. Il s’agit de contenus d’apprentissage identiques – pour préparer chaque élève au meil­leur avenir possible, en lui proposant un parcours épanouissant et émancipateur. Le Pacte pour un Ensei­gnement d’excellence améliore et met en place nombre d’outils comme des référentiels plus clairs pour les enseignants, un suivi individualisé des élèves (à travers le Dossier d’Accompagnement de l’Élève), ou encore une procédure de maintien (redoublement) revue et conditionnée à la mise en place par les équipes éducatives de dispositifs complémentaires d’aide ciblés sur les élèves en difficulté.

Exactement. Le tronc commun participe indéniablement à plus d’équité entre les élèves.

L’objectif ultime est de mieux préparer l’élève à la suite de son parcours scolaire et à devenir un citoyen actif, responsable et éclairé, apte à poser des choix parce qu’il se connait mieux lui-même. Il comprend le monde qui l’entoure et les défis de la société contemporaine.

8 domaines d’apprentissage communs, de la 1re primaire à la 3e secondaire :

  1. Français, langues anciennes, éducation culturelle et artistique
  2. Langues modernes
  3. Mathématiques, sciences et techniques
  4. Sciences humaines, éducation à la philosophie et à la citoyenneté, religion ou morale
  5. Éducation physique, bien-être et santé
  6. Créativité, engagement et esprit d’entreprendre (compétences transversales)
  7. Apprendre à apprendre et poser des choix (compétences transversales)
  8. Apprendre à s’orienter (compétences transversales)

Oui. Il y a des engagements supplémentaires, notamment pour les périodes d’accompagnement per­sonnalisé dédiées à la différenciation des apprentissages à hauteur de 905 équivalents temps pleins (ETP) pour l’année scolaire 2024-2025, ou pour offrir un cours de deuxième langue dès la 3e primaire dans toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles (373 nouveaux ETP étaient prévus dès l’année scolaire 2023-2024 pour l’apprentissage des langues en fonction des populations scolaires).

Des formations continues sont organisées pour apprivoiser les nouveaux outils et dispositifs de manière graduelle.

Concrètement, il s’agit :

  • de s’approprier les nouveaux référentiels et en particulier les nouveaux contenus
  • d’aider et de fournir les ressources à un enseignant qui ne doit pas être seul à gérer un problème
  • de s’interroger et de se concerter sur ce qui est mis en place avec les élèves, s’il faut éventuel­lement changer de cap, s’il y a des difficultés avec certains apprentissages 
  • de mettre en œuvre des pratiques de différenciation qui tiennent compte du profil et des be­soins des élèves (avec, par exemple, des consignes adaptées pour des élèves en difficulté, donner plus de temps, prendre en compte les besoins, réaliser des évaluations formatives et sommatives, etc.) 
  • de gérer la différenciation en favorisant une prise en charge globale de l’élève en difficulté - qui n’est plus externalisée - pour faire rattraper le plus vite possible ce qui n’a pas été compris ou assimilé.

De nombreuses ressources pédagogiques à destination des enseignants sont également développées et disponibles sur la plateforme e-classe.

Avec davantage de professeurs, chaque élève est encadré selon ses besoins : la différenciation et l’ac­compagnement personnalisé se déploient désormais au bénéfice de tous les élèves en fonction du rythme de chaque élève dans chaque matière, et une démarche « évolutive » est mise en place quand un élève présente des difficultés d’apprentissage importantes. L’approche évolutive de la difficulté d’ap­prentissage repose sur un bilan réalisé trois fois sur l’année scolaire. À trois dates-clés, l’équipe éducative fait le point collectivement sur la ou les difficultés, sur l’accompagnement à mettre en place, et ensuite sur l’évolution et sur les adaptations à apporter en cours de route.

Outre le regard croisé des ensei­gnants qui encadrent l’élève, la réalisation du bilan à trois dates-clés permet un dialogue plus suivi et plus structuré avec les parents, car ceux-ci doivent désormais être obligatoirement informés à chacune des étapes. Le bilan peut également intégrer l’avis de l’équipe du centre PMS si l’élève bénéficie d’une prise en charge. La mise en place de la démarche est soutenue par un nouvel outil numérique - le Dossier d’Accompagnement de l’Élève (DAccE) - conçu pour permettre le suivi du parcours et des apprentis­sages tout au long du cursus, même en cas de changement d’école. Si tous les élèves du tronc commun ont désormais un DAccE, celui-ci ne doit pas systématiquement être rempli par les enseignants. En effet, la réalisation des bilans, qui se transcrivent numériquement dans le DAccE, ne concerne que les élèves qui rencontrent des difficultés d’apprentissage persistantes. Au-delà des moyens apportés aux écoles pour faire plus d’accompagnement personnalisé, les éléments de la démarche évolutive – temporalité, bilan, dialogue avec les parents, outils de suivi numérisé – en font un dispositif-clé du tronc commun, un dispositif de prise en charge plus complet et centré sur le regard professionnel des enseignants.

Absolument, à tous les élèves. Que ces élèves présentent certaines difficultés d’apprentissage ou non.

Le DAccE est justement un outil qui favorise le dialogue entre l’équipe éducative et les parents :

  • les parents sont avertis lorsqu’un bilan de synthèse est établi pour leur enfant et peuvent le consulter 
  • une concertation avec les parents des élèves concernés doit être organisée pour les informer de la mise en place des dispositifs spécifiques et complémentaires de différenciation et d’accompagnement personnalisé.

D’autre part, dans un souci de transparence, les dispositifs de différenciation et d’accompagnement personnalisé doivent également faire l’objet d’une communication claire et spécifique aux parents en début d’année scolaire.

Pour l’année scolaire 2024-2025, le DAccE concerne les élèves de la 1re maternelle à la 5e année primaire de l’enseignement ordinaire. Le DAccE sera ensuite étendu progressivement à tous les élèves du tronc commun, inscrits dans l'enseignement obligatoire ordinaire.

Le DAccE est conçu pour ne recueillir qu’une information synthétique, strictement utile au suivi des ap­prentissages.
Visionnez la vidéo de présentation du DAccE.

Les deux premiers volets sont alimentés pour tous les élèves avec des données administratives (iden­tification, données de contact des parents…) et le parcours scolaire (années suivies et établissements fréquentés, certifications obtenues).

Le troisième volet, relatif au suivi pédagogique, ne sera complété que pour les élèves pour lesquels des difficultés persistantes, voire un trouble sont constatés. Ce volet comprend notamment un « bilan de synthèse » reprenant, d’une part, les difficultés persistantes observées chez un élève, et d’autre part, les actions de soutien visant à les surmonter. Ces difficultés peuvent concerner différents aspects des apprentissages : cognitifs, langagiers, etc. Le bilan de synthèse permet aussi d’indiquer les forces de l’enfant, sur lesquelles les enseignants peuvent s’appuyer. Les écoles utiliseront des formulations harmo­nisées et communes pour remplir le DAccE via des listes déroulantes.

Le DAccE ne contient ni résultats d’évaluation ni information disciplinaire : le DAccE n’est ni un bulletin, ni un journal de classe.

Le volet de suivi du DAccE est alimenté par des informations issues d’une réflexion collégiale menée par l’ensemble de l’équipe éducative en collaboration, le cas échéant, avec le CPMS. Suite à cette réflexion collégiale, le DAccE est complété par une personne désignée par la direction (ex. : le ou la titulaire de classe).

Dans l’enseignement ordinaire, trois périodes d’encodage sont prévues par année scolaire : en novembre, en mars et en fin d’année scolaire. En fonction du moment où la difficulté d’apprentissage persistante sera observée, il y aura donc lieu de faire 1 à 3 bilans de synthèse.

Désormais, avec l’entrée en vigueur progressive du tronc commun, le redoublement n’est interdit à au­cun moment du parcours scolaire mais il devient exceptionnel partout, conditionné à la mise en place préalable de dispositifs spécifiques et complémentaires de différenciation et d’accompagnement per­sonnalisé.

Concrètement, les interdictions de redoublement qui existent actuellement dans la législation à certains moments du parcours scolaire seront progressivement supprimées, au fur et à mesure de l’avancée du tronc commun, tandis que la décision de redoublement (également appelé « maintien ») sera condition­née à la mise en œuvre en amont de dispositifs spécifiques et complémentaires de différenciation et d’accompagnement personnalisé. C’est seulement lorsque ces dispositifs n’auront pas permis à l’élève de surmonter suffisamment ses difficultés d’apprentissage que le redoublement pourra être décidé par l’équipe éducative.

Si l’élève est maintenu, un aménagement de sa grille horaire et un suivi renforcé de­vront être prévus pendant l’année complémentaire.

De nombreuses recherches montrent que le maintien est inefficace d’un point de vue pédagogique. Un enfant qui recommence une année scolaire présente un risque plus élevé de redoubler, voire de quitter l’enseignement sans diplôme.

Cette mesure a également des conséquences directes sur l’estime de soi et la confiance du jeune en ses capacités. Redoubler est difficile à vivre pour l’enfant. Il s’agit d’une situation stigmatisante, qui le fait se sentir différent des autres. Il joue un rôle négatif dans la construction de son identité.

Le redoublement peut aussi renforcer les inégalités sans tenir compte du potentiel de récupération de l’élève. Difficultés persistantes ne signifie en aucun cas difficultés permanentes.

Absolument pas. Rendre le redoublement exceptionnel, c’est mettre tous les moyens en place pour ap­porter un soutien adapté aux jeunes et leur permettre d’atteindre ensemble le niveau requis.

Les objectifs pédagogiques, les compétences et connaissances restent identiques. Les élèves sont tes­tés de manière fréquente par les évaluations externes. Il ne s’agit pas de laxisme mais d’une alternative exigeante au maintien dans la même année d’études.

Si un redoublement est nécessaire pour le bien de l’enfant, la décision sera prise de manière concertée et sur la base de l’évolution tout au long de l’année.

-          Le Consortium « Langues modernes »

-          Le Consortium « Français – Latin »

-          Le Consortium « Sensibilités et expression artistiques »

-          Le Consortium « Mathématiques, sciences, géographie physique »

-          Le Consortium « Techniques, technologies, éducation au numérique et travail manuel »

-          Le Consortium « Sciences humaines et sociales, philosophie, citoyenneté »

-          Le Consortium « Activités physiques, bien-être et santé »

-          Le Consortium « Éducation par le numérique ».

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