• Publié le 01.08.2024

Un Séminaire des Consortiums scientifiques du tronc commun

Apprentissages à l'école

Vendredi 7 juin 2024, une quarantaine de chercheurs d’universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont participé au Séminaire des Consortiums scientifiques du tronc commun. Une occasion pour eux de découvrir les expertises, les méthodologies de travail et les pratiques inspirantes adoptées par leurs pairs.

Depuis 2017, dans le cadre des travaux du Pacte pour un Enseignement d’excellence, huit Consortiums scientifiques ont été mis en place. Rassemblant des chercheurs d’universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts, ils portent sur les domaines ou disciplines du nouveau tronc commun :

  • Langues modernes
  • Français – Latin 
  • Sensibilités et expression artistique 
  • Mathématiques, sciences, géographie physique
  • Techniques, technologies, éducation au numérique et travail manuel 
  • Sciences humaines et sociales, philosophie, citoyenneté 
  • Activités physiques, bien-être et santé 
  • Éducation par le numérique. 

Leur objectif ? Identifier, analyser, élaborer, expérimenter et valider des outils didactiques et des dispositifs pédagogiques, mis ensuite à la disposition des enseignants du tronc commun sur e-classe.

 

Des chercheurs, experts dans leur discipline 

Pour débuter la journée, plusieurs interventions ont rappelé la genèse des Consortiums scientifiques, leurs objectifs et leur inscription dans le contexte plus large de l’apport de recherches scientifiques en éducation, tel qu’il se développe dans le cadre des travaux du Pacte.

L’équipe « méthode » de l’ULiège, qui propose tout au long de l’année aux Consortiums un appui scientifique transversal, a notamment présenté une vue d’ensemble des démarches d’expérimentation et de validation d’outils et dispositifs réalisées en Fédération Wallonie-Bruxelles par les Consortiums. Cet exposé a également permis de rappeler que le projet des Consortiums scientifiques s’inscrit pleinement dans le mouvement épistémologique « evidence-informed education », dans la mesure où les chercheurs, experts dans leur discipline et s’appuyant sur la littérature scientifique, promeuvent des outils et des dispositifs auprès des enseignants, et contribuent à alimenter les résultats de la recherche en expérimentant eux-mêmes des outils et dispositifs dans les classes. 

Les chercheurs participant au séminaire, issus de 15 établissements d’enseignement supérieur différents, ont témoigné de l’intérêt de cette démarche. Emmanuel Siquet, qui travaille en formation initiale pour enseignants à l’HELMo et fait partie du Consortium Sciences humaines, apprécie de « travailler dans le cadre d’une vision de l’enseignement liée au tronc commun, plus globale et moins saucissonnée. ». Ce qui importe à Katia Dobbelaere, coordinatrice du Consortium Langues modernes, « c’est aussi de pouvoir prendre du recul par rapport à sa propre pratique et de créer des outils à expérimenter ensuite avec les professeurs, en classe. ». De son côté, Nadège Herbinaux, enseignante-chercheuse à la HELHa et également participante au Consortium Langues modernes, valorise sa double casquette : « Le fait d’être enseignante me permet de plus facilement prendre contact avec les écoles et trouver des professeurs qui acceptent de tester des outils. » 

 

Des outils didactiques et dispositifs pédagogiques passés au peigne fin 

L’après-midi, le Séminaire était consacré à des ateliers lors desquels les chercheurs ont présenté et explicité à leurs pairs leurs méthodologies de travail et leurs réflexions. Les échanges, riches et pointus, ont tourné autour des processus d’identification et d’analyse des outils et des dispositifs, des critères incontournables d’élaboration, des méthodologies d’expérimentation et de validation privilégiées ou des spécificités intrinsèques au domaine ou à la discipline du Consortium scientifique.  

Une analyse des dispositifs pédagogiques pour aiguiller les enseignants 

L’analyse détaillée réalisée par un Consortium scientifique documente en profondeur les caractéristiques didactiques et pédagogiques de l’outil ou dispositif sélectionné. Des rubriques consacrées renseignent, entre autres, la façon dont l’enseignant peut s’appuyer sur la ressource dans sa gestion de l’hétérogénéité des élèves et pour lutter contre l’échec scolaire. Les possibilités offertes par la ressource pour favoriser la mise en place de pratiques diagnostiques et d’évaluation formative sont clairement identifiées. Les modalités de différenciation, de remédiation, de consolidation et de dépassement le sont également. De plus, l’analyse comprend une description de la place qu’occupent le langage et les apprentissages de base (mieux parler, mieux écouter, mieux lire, mieux maitriser le langage « scolaire »). Enfin, l’analyse détaille la manière dont l’outil ou le dispositif incarne, le cas échéant, les six visées transversales des nouveaux référentiels. 

L’enthousiasme des 40 chercheurs présents au Séminaire des Consortiums, à échanger et discuter des nombreuses considérations didactiques et méthodologiques qui émaillent leurs travaux, témoigne d’une belle vitalité. « De mon côté, constate E. Siquet, je retire de mon travail en Consortium une grande richesse humaine, j’apprends beaucoup de mes échanges avec des collègues et des chercheurs. » Il en va de même pour N. Herbinaux : « Quelle richesse en termes de développement personnel ! Ce travail me rend curieuse et m’encourage à tester toutes sortes de nouveaux outils et dispositifs pédagogiques. » K. Dobbelaere, quant à elle, salue l’initiative de ce Séminaire des Consortiums : « Il est vraiment intéressant de rencontrer des chercheurs d’autres Consortiums et de partager nos pratiques et méthodologies. »

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