C’est une nouvelle année de processus participatif qui se termine, faite d’une collaboration intense entre chercheurs et acteurs de terrain autour du tronc commun, dans le but de co-construire des outils. Porté par trois universités (UCLouvain, ULB et ULiège) et une haute école (EPHEC), ce processus ne serait rien sans la participation des acteurs directement concernés : les enseignants, les étudiants, les directions et les conseillers au soutien et à l’accompagnement.
Diffuser les pratiques et essaimer
Dans une optique de déploiement du tronc commun et d’identification de pratiques validées par les acteurs de terrain et la recherche, cette année de réflexion s’est déroulée en trois temps : des séminaires ont permis, fin 2023, d’interroger les acteurs de terrain sur cinq thématiques (l’évaluation formative, l’approche éducative de l’orientation, les écrits et oraux réflexifs, l’interdisciplinarité et la lutte contre les inégalités de genre), pour réaliser un état des lieux des problématiques rencontrées ; des groupes d’étude ont ensuite réuni chercheurs et acteurs pour co-construire des outils à diffuser dans le système éducatif, sur les trois thématiques les plus saillantes identifiées lors des séminaires : l’approche éducative de l’orientation, les écrits et oraux réflexifs et l’interdisciplinarité ; et, enfin, le colloque du 22 mai avait pour objectif d’essaimer les pratiques et les fiches-outils travaillées collectivement.
Des fiches-outils à débattre
En début de journée, des chercheuses des universités partenaires du processus ont pris la parole pour présenter les résultats issus des séminaires. Maud Delepière (ULB) a rappelé en quoi le processus participatif était primordial : « Il permet d’identifier les besoins et de discuter entre enseignants des problèmes concrets. ». À cet égard, les groupes d’étude ont été l’occasion d’allers-retours entre la réflexion en groupe et la phase de test des pistes en classe. Celles-ci ont ensuite été validées par l’ensemble des acteurs et ont mené à la création de fiches-outils, à utiliser par les enseignants dans leur pratique quotidienne. Les ateliers organisés dans l’après-midi de ce 22 mai ont, de ce point de vue, été essentiels : les participants ont pu tester les fiches et formuler des recommandations en vue de les améliorer.
Mais, avant cela, pour nourrir les réflexions, le public du jour a également pu entendre, en matinée, une conférence sur les approches éducatives de l’orientation à l’école par Philippe Fonck, directeur du Centre d’information et orientation de l’UCLouvain, ainsi que visionner une capsule vidéo sur l’interdisciplinarité, sous forme d’interview d’Yves Lenoir, professeur émérite à l’Université de Sherbrooke (Québec).
Un besoin d’information et de contact
Les participants au colloque ont confirmé l’importance des dispositifs participatifs. Ce conseiller au soutien et à l’accompagnement trouve « important de se tenir au courant pour pouvoir répercuter une information actualisée au niveau des écoles. Cela permet de confronter des avis parfois différents ou de renforcer certains propos. ». De son côté, cet enseignant du secondaire bénéficie de quelques heures d’orientation dans son école : « Dans ce cadre, j’ai besoin de pistes, d’outils, de rencontres, de découvrir d’autres réalités... Ce type de colloque est important, au niveau des savoirs mais aussi de la co-construction d’outils, qui tient compte de la réalité du terrain. »
Après cette journée, marquée par la richesse des rencontres et des échanges, il s’agira, pour les équipes de chercheurs, de peaufiner les fiches-outils, qui devraient être mises en ligne sur e-classe dès la rentrée scolaire prochaine.