« C’est important de pouvoir être entendu sur nos pratiques de terrain », témoigne le directeur d’une école de La Louvière. « Venir parler de notre réalité, être à l’écoute de celle des autres, c’est un véritable enjeu ». C’est l’objectif des ateliers participatifs mis en place cet automne : permettre les échanges, les partages d’expériences, et entendre les besoins des équipes qui - au quotidien - collaborent à la mise en place des aménagements raisonnables pour les élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire. Depuis la mise en place des Pôles territoriaux en 2021, ces trois acteurs ont été amenés à renouveler leurs modes de collaboration aux différentes étapes de la prise en charge des élèves à besoins spécifiques : analyser le diagnostic, se concerter avec les parents, élaborer le protocole qui identifie les aménagements adaptés, les mettre en œuvre ou les évaluer pour ensuite les ajuster. Toutes ces étapes sont clés pour la prise en charge des élèves… mais comment collaborer au quotidien ? qu’attendre du Pôle ou du centre PMS ? comment mieux dialoguer avec les parents ? et si on impliquait directement les élèves ? Sur tous ces sujets, le dispositif participatif aura permis de prendre la température auprès d’un échantillon de professionnels passionnés par leur métier, et bien décidés à déposer leurs idées, leurs demandes et leurs propositions.
Un dispositif participatif en deux temps
Cette journée du 22 novembre a réuni environ 80 participants qui, tous, avaient eu l’occasion de participer à une des trois journées préparatoires organisées en octobre dernier, qui ont rassemblé successivement des coordonnateurs de Pôles territoriaux, des directions d’écoles d’enseignement ordinaire et des directions de centres PMS. Organisé en deux temps, le dispositif a d’abord permis une phase préparatoire d’approfondissement à partir du positionnement de chacun des professionnels – Pôles, centres PMS, Ecoles –, et ensuite une phase d’échange collective, destinée à identifier des points de convergences et des pistes de solution ou de proposition. Comme le relève la directrice d’un centre PMS « On se rend compte que les difficultés sont similaires quel que soit le réseau d’enseignement. On vit la même chose sur le terrain » et la coordonnatrice d’un Pôle territorial de préciser « on doit aussi s’adapter à la réalité de chacune des écoles et des régions. »
Et un rapport complet disponible début 2025
Au fil des discussions animées par ATANOR, en présence des experts de l’Administration et du cabinet de la Ministre, les échanges se sont multipliés autour des attentes des participants : « J’espère qu’on va aller vers une plus grande clarté des missions de chaque acteur, une moins grande insécurité, toujours au bénéfice de l’élève », souligne le directeur d’une école secondaire. La Ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny, qui avait tenu à assister aux conclusions du dispositif participatif, a pu entendre les idées-clés choisies par les participants de chaque groupe de travail. L’ensemble des propositions travaillées au cours des ateliers participatifs feront l’objet d’un rapport qui sera publié sur ce site au début de l’année 2025.
