• Publié le 09.09.2025

La CAP : être partie prenante de sa formation (vidéo)

Métiers de l'école

Les CAP, Communautés d’apprentissage professionnelles, sont organisées en Fédération Wallonie-Bruxelles depuis l’année scolaire 2024-2025, en lien avec le renforcement de la formation professionnelle continue initié par le Pacte pour un Enseignement d’excellence. Cette modalité de formation fonctionne selon un schéma innovant : tous les acteurs jouent un rôle spécifique : le formateur-animateur, l’expert et bien sûr les participants. Coup de projecteur sur le mode de fonctionnement de la CAP, qui vient enrichir la formation professionnelle continue des membres du personnel (écoles, centres PMS, pôles territoriaux).

 

La CAP permet de prendre le temps de la distanciation

Dans une CAP, les membres du personnel sont au cœur des réflexions. Ils alimentent eux-mêmes le processus de formation par leur pratique professionnelle. « C’est la dimension d’aller et retour entre terrain et apport théorique, réflexion, réflexivité qui nourrit la CAP, précise Valérie Barzin, formatrice-animatrice d’une CAP de l’IFPC. L’atout principal d’une CAP, c’est de laisser aux enseignants un moment de recul par rapport à leur pratique, pour pouvoir y réfléchir et surtout échanger entre personnes d’horizons différents. »

 

Les membres du personnel, au cœur du processus de réflexion

Les participants d’une CAP s’engagent, de manière volontaire, à un processus de formation qui s’étale sur plusieurs mois et qui demande un certain investissement, mais qui nourrit leur pratique et leur développement professionnel. « C’est une formation concrète, qui est très positive pour les enseignants, s’enthousiasme Anne Sélenne, professeure en secondaire et participante à une CAP. C’est un travail de longue haleine, mais qui est très riche. J’encourage les enseignants à s’engager dans une CAP parce que tout ce qu’on vit peut y être intégré et servir de levier pour notre pratique. »

 

Des formateurs qui sont avant tout des animateurs

Les CAP se déroulent sous la houlette d’un formateur-animateur qui accompagne et guide les participants et met en place une dynamique de groupe. « Dans un premier temps, on aide les participants à faire émerger une problématique et une série de questions en lien avec leur pratique professionnelle quotidienne, explique Valérie Barzin. L’idée est ensuite de réfléchir ensemble, de trouver des pistes de solutions et d’aboutir à une production (un outil pédagogique, une séquence de cours...)”.

 

L’expert, trait-d’union entre le terrain et la recherche

Les CAP prévoient l’intervention d’un expert en cours de processus. Son rôle est de répondre aux interrogations des membres de la CAP et d’amener à la demande du groupe un éclairage sur la thématique et le processus de la CAP. « En tant que chercheuse, c’est intéressant de pouvoir communiquer directement avec les personnes du terrain pour pouvoir rendre notre travail plus concret, se réjouit Déborah Poncelet, docteure en sciences de l’éducation et experte dans une CAP. » Mais que font concrètement les experts dans une CAP ? La chercheuse poursuit : « J’essaie de proposer quelque chose d’interactif, de nourrir la réflexion avec des éléments théoriques, de mettre en place des éléments plus réflexifs d’échanges entre les participants. Le but étant de parvenir à l’élaboration d’un outil concret, en tenant compte de ces réflexions. L’esprit est de mettre nos travaux au service de la communauté scolaire. »

 

Pour en savoir plus sur les CAP et sur le programme des CAP organisées durant l’année scolaire 2025-2026:

Les communautés d’apprentissage professionnelles: un nouveau dispositif de formation pour les membres du personnel de l’enseignement

 

Partager