• Publié le 02.05.2024

Des acteurs de terrain co-construisent des outils en lien avec le tronc commun

Apprentissages à l'école

Fin 2023, des séminaires ont été organisés dans le cadre des dispositifs participatifs en lien avec le Pacte pour un Enseignement d’excellence, pour réfléchir à une série de thématiques relatives au tronc commun. Le processus s’est poursuivi avec la mise en place de groupes d’étude pour co-construire des outils pédagogiques. Le jeudi 22 février, c’est à l’ULB qu’un groupe a planché sur l’approche éducative de l’orientation.  

Au cours de ce 2e trimestre, l’ULB, l’UCLouvain et l’ULiège organisent chacune de leur côté deux groupes d’étude de douze participants afin d’y approfondir les questions soulevées lors des séminaires de fin 2023, en lien avec le tronc commun. Les thématiques identifiées lors des séminaires sont l’approche éducative de l’orientation, l’écrit et/ou l’oral réflexif, la réflexivité et l’interdisciplinarité. 

Ce 22 février, neuf personnes sont présentes à l’ULB pour la 2e séance d’un groupe d’étude consacré à l’approche éducative de l’orientation, essentiellement des enseignants et étudiants en Master en sciences de l’éducation. C’est Maud Delepière, chercheuse à l’ULB, qui introduit la réflexion : « L’idée est de partir de situations concrètes, des pratiques professionnelles du terrain et de réfléchir ensuite collectivement, entre chercheurs et acteurs de l’école, à l’émergence de pistes pédagogiques ou didactiques. »

 

 « On a un rôle à jouer » 

La première séance du groupe d’étude avait servi à rappeler les grandes lignes du Pacte et de l’approche éducative de l’orientation, à identifier des situations professionnelles sur lesquelles travailler. Les participants se sont tout de suite montrés enthousiastes. « J’apprécie que les situations émanent de nous, que l’on cherche des solutions ensemble », explique Laurelynn Bowring, professeure de français dans le secondaire. De son côté, Laurent Goemans, instituteur primaire, met l’accent sur l’importance de développer des outils concrets. « Le but, c’est qu’ils soient facilement utilisables par les enseignants. Avec le Pacte, il y a un réel changement de système. Consulter et impliquer les profs est la seule façon d’y arriver ! »  

Si les participants ont hâte de se pencher sur les pistes de solutions, la chercheuse insiste : il faut d’abord préciser dans le détail les sept situations concrètes identifiées lors de la première séance, qui portent notamment sur l’auto-évaluation, les différences de genre ou la découverte des métiers. C’est par petits groupes de 3 que le travail se poursuit, avec le soutien de M. Delepière, qui passe de table en table. Comme les autres participants, Céline Van Cauwenberghe, elle aussi institutrice primaire, apprécie le travail déjà fourni. « Le changement fait peur, mais ce type d’initiative permet de se responsabiliser, de se rendre compte qu’on a un rôle à jouer. »  

 

Des fiches-outils « clés en main » 

À l’issue de la séance, rappel de la suite du processus : la recherche de solutions est prévue pour les deux séances suivantes, dans l’objectif d’élaborer des fiches-outils, qui proposeront des outils « clés en main ». En mars, les participants ont expérimenté en classe les pistes envisagées. En ce mois d’avril, il est temps de clôturer les fiches. Et le 22 mai, une rencontre inter-universités permettra de tester les outils pédagogiques produits dans le cadre des groupes d’étude auprès d’un groupe plus large d’acteurs de l’école.  

« Des conseillers pédagogiques, des enseignants, des superviseurs de hautes écoles pourront y analyser les fiches-outils une dernière fois, précise Alexandre Buyle, assistant d’enseignement à l’UCLouvain et conseiller scientifique pour le processus participatif du Pacte. Ensuite, on se reverra entre chercheurs pour les finaliser et les diffuser sur e-classe, à la rentrée 2024. L’objectif est de proposer quelque chose qui soit le plus pratico-pratique possible pour les enseignants. » 

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